La période de ce début du XVI° siècle est celle où se déroulent les guerres d’Italie.
Une période assez troublée sur le plan politique où la guerre est présente sur le sol de l’actuelle Italie qui voit se confronter en appui aux états locaux les puissances européennes (Espagne, France, Autriche Allemagne, ..)
La France a des ambitions fortes en Italie et est au cœur de ces événements. La célèbre Bataille de Marignan (1515) en est surement un emblème majeur.
Cette période, la renaissance, est riche de renouveaux en particulier artistiques ; cependant ce qui me conduit ici, ce n’est pas la richesse du bouillonnement intellectuel qui accompagne la renaissance mais plutôt la profonde transformation militaire qui s’opère à cette époque.
C’est une période qui voit émerger deux composantes majeures et qui vont occuper pendant de longues années une place centrale dans la guerre, je veux parler de l’artillerie, des armes à feux et de l’infanterie.
L’artillerie dont les prémices ont été testées courant du XIV° siècle se voit portée par des progrès considérables. Elle passe du stade d’objet d’expérimentation à celui d’arme industrielle utilisable au combat. Si la taille et la portée des canons n’ont cessé d’évoluer, les armes à feu individuelles se sont particulièrement développées. Les arquebuses, certes à la porté réduite, sont terrible d’efficacité à bout portant, elles préfigurent les mousquets qui suivront.
L’infanterie qui se dote de nouvelles armes et de nouvelles tactiques spécialement étudiées contre la cavalerie. Les armes d’hast, les techniques de murs de piquiers, etc… sont d’une efficacité redoutable. Mais surtout l’infanterie se professionnalise, l’apparition des mercenaires payés pour combattre fait arriver sur les champs de bataille des unités d’infanterie de bon niveau capable d’affronter les charges de cavalerie. La technique du carré de piquier va connaitre son heure de gloire.
Des piquiers à l’œuvre Face à cela, les vieilles recettes ont du mal à être abandonnées. Poursuivant leurs progrès techniques les armures continuent encore à progresser dans leur niveau de protection. L’armure est maintenant entièrement faite en acier trempé et enveloppe maintenant entièrement le combattant. Le cheval est lui aussi très souvent protégé de bardes d’acier. Dans l’esprit des nobles chevaliers, la charge et la bravoure sont toujours les deux critères d’un beau combat.
Des chevaliers au XVI° siècle Hélas en face le monde a changé, mais aussi les tactiques.
La confrontation de ces anciennes pratiques et des nouvelles va être d’une redoutable cruauté pour les chevaliers. Plusieurs batailles vont leur être fatales et les voir se faire massacrer malgré leur bravoure et leur lourd et onéreux équipement.
Des cavaliers lourds face à l'infanterie J’ai prévu d’exposer cela à travers l’exemple de quelques batailles célèbres de cette période que vous trouverez dans d’autres posts.
La bataille de Cérignole 28 avril 1503
La bataille de Pavie 24 février 1525
Je complèterai ce post ultérieurement avec d’autres informations sur la transformation militaire.