L’armée française vit de nombreuses transformations conduites sous son règne de l’empereur Napoléon. L’article en cite quelques une et ne prétend pas à l’exhaustivité.
L’artillerie
Formé dans l’arme de l’artillerie, Napoléon en fut un fervent partisan et défenseur et engagea un très important travail de rationalisation. Tout le détail est donné dans l’article sur ‘artillerie
Le déplacement des armées « la marche de guerre »
Il s’agit de ces périodes entre batailles où la rapidité de déplacement d’une ou de plusieurs unités peut s’avérer décisive.
La mobilité la manœuvrabilité des armées était une « obsession » de l’empereur. Il conduisit plusieurs transformations dont celle de rendre ses armées plus rapide lors de ses déplacements. Il s’agissait pour lui de disposer ainsi d’n avantage tactique considérable face à des ennemis beaucoup plus lents.
Il était usuel de dire au sein des régiments « l’empereur se sert plus de nos jambes que de nos armes »
Les godillots étaient le troisième souci des armées après les armes et les munitions. On comptait environ une paire pour 1000 km parcourus.
Cette capacité de l’armée française à se déplacer beaucoup plus rapidement que les autres armées permettait à Napoléon de jouer sur ses différents corps d’armée et de les regrouper autant que nécessaire et prendre des ennemis par surprise.
En se replaçant avec les très faibles moyens de communication de l’époque, et c’est un euphémisme, être capable de coordonner de tels mouvements pour obtenir tous les succès qu’on lui connait relève d’une capacité exceptionnelle, du génie selon certains. Surtout être capable de coordonner l’arrivée de plusieurs corps d’armée ou bataillon sur un lieu de bataille.
Quelques chiffres que j’i pu trouver sur différents sites :
Français 4km/h
Anglais et prussiens : 3 km/h mais uniquement après avoir transformé leur armée c'est-à-dire après 1808 environ
Russes, Autrichiens (Anglais et Prusse avant) : 2 km/h
Organisation :
Les officiers précédaient la colonne pour faire préparer les repas sur les lieux de nuitée
La journée de marche de 8 h était entre coupée d’une halte de 5 min toutes les heures et d’une halte de 30 min à ¾ d’étape. Ainsi l’avancée était d’environ 32 km par jour.
En général l’avancée se faisait en colonne par trois ce qui permettait d’accélérer le déploiement de combat en cas d’arrivée directe sur le champ de bataille.
On cite aussi le cas le plus remarquable d’une division de Davout qui marcha 144 km en 2 jours et une nuit puis fit 10 km avant de prendre part à la bataille d’Austerlitz pendant 10h.
Les grognards étaient des hommes qui savaient marcher avant de savoir se battre
Le changement de formation
La capacité des formations de base de l’armée (bataillon, la compagnie) à changer de formation selon les besoins de combat et à la faire très vite a été une grande évolution et un des facteurs de succès des armées de l’empire.
Dans la période après 1808 la rapidité s’est beaucoup améliorée. Il faut pour un bataillon qui passe dela formation en colonne d’attaque à la formation en ligne et réciproquement
Pour les français : 1 min 30 – 2 min 40
Pour les prussiens : 1 min 30 – 3 min 30
Pour les anglais environ 4 min qui de fait préfère un déploiement statique en ligne s’appuyant sur leur meilleure capacité de tir.
Mar 27 Juin - 21:33